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Navigation Room par Nicolas Darrot sur Megijima

Aujourd’hui, je vous parle de Navigation Room. Il s’agit de l’une des nouvelles œuvres d’art de la Triennale de Setouchi 2022. On la trouve sur Megijima et elle est l’œuvre de Nicolas Darrot.

Vous aurez noté que j’en parle au présent. Effectivement, elle est encore sur place et devrait y rester pour un petit moment (j’imagine au moins 2025, voire un petit peu plus)

Malheureusement, je ne l’ai vue qu’une seule fois, et je ne la connais donc pas aussi bien que j’aimerais avant de vous en parler. Je devais la revoir pendant la semaine d’Obon, mais un typhon en a décidé autrement. La prochaine fois qu’elle sera ouverte alors. En effet de nos jours, les œuvres d’Ogijima et Megijima ne sont plus ouvertes tous les week-ends comme autrefois, mais seulement lors d’occasions particulières. J’essaierai de détailler tout cela un peu plus un de ces jours, soit ici, soit dans ma newsletter qu’il faudrait que je secoue un peu avant quelle ne prenne trop la poussière.

L’installation, située dans une maison au bord de la plage (maison qui a abrité d’autres œuvres lors des Triennales précédentes) est assez conceptuelle, voire presque abstraite. Bien que je comprenne que les artistes étrangers (encore plus pendant la pandémie) ne peuvent pas passer beaucoup de temps sur les îles pour se familiariser avec elles, je suis toujours un peu décu lorsque les œuvres de la Triennale de Setouchi n’ont que peu ou pas de rapport avec leur environnement. D’autant plus lorsqu’elles ont tendance à être très conceptuelles (une spécialité des artistes européens, surtout français).

Toutefois, pour une raison que je ne pourrais expliquer, Navigation Room « fonctionne. »

Peut-être parce qu’elle s’intègre bien dans cette maison, qu’elle n’est pas désagréable à regarder et à écouter, et l’arrière-plan (la plage de Megijima et la mer intérieure de Seto) aide aussi certainement un peu.

L’œuvre est censée avoir un lien avec  l’Odyssée. Je ne sais pas trop comment, et j’avoue j’ai pas trop envie de chercher à comprendre. Je crois que je n’aime pas trop l’art conceptuel parce qu’il y a toujours besoin d’une explication, d’une clé (du mystère) pour pouvoir pleinement l’apprécier. Personnellement, il faut que l’art me parle, sur un plan plus sensoriel et émotionnel plus que sur un plan intellectuel. C’est donc pour cela que le fait que ce soit une sorte de représentation de l’Odyssée ne m’intéresse pas vraiment. Ça ne saute pas aux yeux (oui, maintenant que je le sais, j’y ai trouvé le Cyclope) c’est donc hors de propos pour moi.

J’ai l’air d’être négatif envers elle, mais… car il y un « mais. »

Son concept je m’en fiche, MAIS (disais-je donc) l’œuvre me parle sensoriellement et émotionnellement. Elle me plaît tout simplement. Je lui trouve un intérêt, voire une certaine poésie. Donc, oui, cette installation mobile fonctionne. Je ne suis pas totalement certain qu’elle fonctionnerait (« à mes yeux » nous sommes dans le domaine du subjectif ici, bien entendu) dans un autre lieu, mais dans cette maison de Megijima, elle fonctionne. Tout va donc bien.

De plus, elle me rappelle un peu certaines œuvres de « jeunesse » de mon ami Yoshifumi Oshima. Je vois la même quête de poésie dans des objets en mouvement.

Ah oui, ce que l’on ne voit pas sur les photos, c’est que Navigation Room est composée de toutes sortes d’éléments en mouvement et qu’il y a aussi de la musique. Pour vous aider à vous faire une meilleure idée, j’ai tourné une petite vidéo. Je vous avertis, c’est loin d’être un chef d’œuvre surtout qu’il y avait du monde ce jour-là, et si j’arrive à faire parfois illusion en prenant des photos, j’ai beaucoup plus de mal à éviter que les gens n’entrent dans mon cadre quand je filme. Donc le montage est un peu « expérimental. » Vous êtes prévenu/e/s.

 

À chaque Triennale, j’essaie d’interviewer des artistes quand c’est possible. Malheureusement, je ne l’ai pas fait l’an dernier. C’est dommage parce que j’aurais aimé parler avec Nicolas Darrot.
Pour la petite histoire, je l’ai croisé le jour de l’inauguration de son œuvre. Ce jour-là, j’étais sur Ogijima avec Oscar Oiwa, et nous sommes rentrés ensemble à Takamatsu. Nicolas Darrot est monté à bord de Meon (le ferry) à Megijima. Il nous a vus et nous pensions qu’il allait se joindre à nous – Oscar et lui avaient brièvement fait connaissance quelques jours auparavant – mais il nous a simplement salués d’un signe de tête et s’est assis ailleurs. Il ne savait probablement pas qui j’étais et n’a pas osé nous déranger, surtout que nous étions avec nos enfants respectifs (les deux miens, et l’une des filles d’Oscar). Tant pis. J’essaierai de le contacter si Navigation Room est toujours là pour la Triennale Setouchi 2025.

 

Voila, c’est tout pour aujourd’hui.

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2 commentaires sur “Navigation Room par Nicolas Darrot sur Megijima”

    1. Bonjour Dominique.

      Je ne le connaissais pas, j’ai regardé un peu et j’aime beaucoup ce qu’il faisait. Peut-être a-t-il été une inspiration pour Nicolas Darrot ?

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