Bon, il est temps de reprendre mes compte-rendus de la Triennale de Setouchi 2019, ne pensez-vous pas ? Sinon à ce rythme, je n’aurai pas encore terminé en 2022 (notez, il me reste des choses de 2013 et 2016 non encore postées, donc…). Oui, vous avez peut-être remarqué que je n’écris pas trop en ce moment, et cela m’embête probablement encore plus que vous. Je vais essayer de changer cela, mais mon emploi du temps actuel ne me facilite pas la tâche.
Donc, nous étions le 20 juillet 2019, c’était le deuxième jour de la session d’été de la Triennale ainsi que mon dixième jour à visiter et couvrir le festival.
Ce jour-là, je ne suis allé sur aucune île (oui bon, Shikoku est une île, mais vous voyez ce que je veux dire) puisque je suis resté à Takamatsu. Plus précisément Yashima et encore plus précisément, Shikoku Mura.
Pour celles et ceux d’entre vous qui ne sont pas familiers du lieu, sachez que c’est une des visites que je vous conseille grandement de faire lors de votre séjour à Takamatsu. Il s’agit d’un écomusée où l’on trouve essentiellement d’anciennes bâtisses de toutes sortes et provenant de tout Shikoku. Les bâtiments ont littéralement été démontés, déménagés à Yashima et reconstruits tels quels. La plupart date de l’époque d’Edo, c’est-à-dire qu’ils ont entre 200 et 400 ans environ.
Si vous voulez en savoir plus, j’en ai parlé plusieurs fois dans le blog (et je compte faire une page permanente un jour, un chose de plus à ma liste 😉 ), vous pouvez consulter les articles en cliquant sur ce lien.
Ce jour-là, je n’y suis pas exactement allé pour faire du tourisme, mais parce que les Seppuku Pistols avaient investi le lieu pour la journée, et je voulais voir (et vous montrer) de quoi il en retournait. Une fois de plus, les Seppuku Pistols sont des habitués du blog, mais si vous ne les connaissez pas encore, j’ai un lien pour vous.
Pendant l’après-midi, ils s’étaient installés dans diverses maisons du village, où ils passaient le temps en tenant diverses boutiques et ateliers, car la plupart sont bien plus que de simples musiciens.
Mais tout d’abord, si Shikoku Mura vous est inconnu, voici quelques photos du lieu pour vous mettre dans l’ambiance.
Ajoutez maintenant des membres des Seppuku Pistols, ici ou là, faisant diverses choses :
C’était vraiment intéressant de voir les membres du groupe dans un contexte différent et quel meilleur environnement que Shikoku Mura – c’est comme si le lieu avait été créé pour eux ou presque. C’était aussi intéressant de voir que la plupart d’entre eux ne sont pas seulement musiciens, mais qu’ils possèdent d’autres talents (comme beaucoup d’artistes, vous me direz).
Le lieu était très calme ce jour-là, j’étais presque déçu qu’il n’y ait pas eu plus de visiteurs. Mais d’un autre côté, le fait qu’il n’y avait pas foule a grandement contribué à préserver une ambiance calme et apaisée pendant toute l’après-midi. Il était facile de s’imaginer avoir été transporté dans un petit village de montagne en pleine époque d’Edo.
Ne vous y trompez pas, les Seppuku Pistols ne se sont pas contentés de mettre un peu de vie dans les maisons de Shikoku Mura, et si vous les connaissez un peu, « calme » n’est pas exactement un adjectif que l’on associe habituellement avec le groupe.
Donc, le soir venu, ils se sont rassemblés au théâtre de kabuki du village transformé pour l’occasion en salle de concert.
C’était la première fois que je les voyais jouer un « vrai » concert dans le sens où ils étaient sur scène. Et c’est aussi je crois la première fois que le groupe était là au grand complet ou presque (il manquait seulement un seul membre, je crois). La plupart du temps quand ils viennent dans la région, il n’y en a que la moitié environ, surtout parmi les joueurs de gros tambours.
Et voici ce à quoi le concert a ressemblé :
En première partie, un groupe local de shishimai (danse traditionnelle de lions) qui fait souvent des représentations associées à la Triennale de Setouchi.
Puis, une petite surprise :
Pour mémoire et comme leur nom l’indique, les Seppuku Pistols ont débuté comme un groupe de musique punk « normal » avant d’embrasser l’époque d’Edo et de l’intégrer à leur style. Et les membres fondateurs du groupe (enfin, je le pense, surtout qu’il s’agit des membres les plus âgés) ont fait un petit hommage à leurs origines. C’était plus un clin d’œil pour les fans et les amis qu’autre chose, d’ailleurs ils jouaient en play-back et ne s’en cachaient pas.
Le troisième acte, assez bref lui aussi, fut un solo de shakuhachi (flûte traditionnelle en bambou) par Katsuya Nonaka, l’un des membres du groupe qui a un CV des plus fascinants : musicien donc, mais aussi fermier traditionnel, skate-boarder, artiste et bien plus encore. Et comme il parle anglais couramment, je ne désespère pas l’interviewer un jour. Il suffit juste que je prépare mes questions et que je le contacte, je pense. À ce propos, je sais que cette année, je n’ai pas vraiment posté d’interviews d’artistes, mais si vous lisez l’anglais, j’en ai quelques uns à votre disposition, je n’ai juste pas eu le temps de les traduire (j’essaierai de le faire pour quelques uns).
Et enfin, l’acte principal : les Seppuku Pistols au (presque) grand complet pour un concert décapant de près de deux heures :
Ça avait l’air bien, hein ? Mais j’en entends grommeler au fond : un concert en photos, c’est bien sympa, mais bon, il manque quand même la chose la plus importante, la musique.
Et je suis bien d’accord.
Une vidéo de 25 minutes, ça vous va ?
C’était aussi génial que ça en avait l’air. Au début, c’était un peu bizarre de les voir sur une scène (ou devant la scène pour les gros tambours) ça créait une distance un peu inhabituelle, mais comme on peut le voir dans la vidéo, ils s’empressaient de briser cette distance à chaque occasion.
Ils sont revenus en novembre, mais malheureusement je les ai ratés (j’étais à Tadotsu et Zentsuji quand ils étaient à Teshima, puis le lendemain, j’étais à Teshima alors qu’ils étaient à Tadotsu et Zentsuji, c’est vraiment ballot). Mais c’est pas très grave, je sais qu’ils n’attendront pas 2022 pour revenir, ils adorent vraiment la région, et reviennent en général au moins une fois par an, quand c’est pas deux. Et puis il me reste des photos et vidéos de leur passage dans les rues de Takamatsu l’an dernier à vous montrer.
C’est tout pour aujourd’hui…
Si vous voulez lire mes autres articles à propos de la Triennale de Setouchi 2019, vous les trouverez en cliquant sur ce lien.
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