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Îles de la Mer de Seto

Megi sous la pluie

Hier, nous sommes retournés à Ogijima, pour voir les quelques oeuvres que nous n’avions pas eu le temps de voir la première fois et aussi pour continuer à découvrir cette île qui bien que petite a vraiment énormément de choses à offrir. J’espérais aussi faire de nouvelles rencontres, il y en a bien eu une très brève, mais malheureusement l’arrivée de la pluie nous a fait rentrer à Takamatsu plus tôt qu’originellement souhaité. Ce n’est que partie remise, plus je vais sur cette île, plus je l’aime. Cette idée farfelue que j’avais de m’y installer un jour ne cesse de me travailler au point que je me surprend de plus en plus à réfléchir à des solutions pour qu’elle soit de moins en moins farfelue, cette idée. Histoire à suivre…
Par contre, au printemps dernier, lorsque j’avais visité Megijima, l’île soeur d’Ogijima, j’avais été assez déçu. C’est jusqu’à présent la seule île de Seto qui m’ait fait un effet plutôt négatif. Je me disais que c’était parce que je n’avais pas dû voir l’île dans de bonnes conditions. Apparemment, les bonnes conditions tardent à arriver, parce qu’aujourd’hui c’est sous une pluie tenace que j’ai retenté ma chance et je ne suis toujours pas convaincu. Et c’est ne sont pas les oeuvres d’arts du Festival qui ont aidé. D’ailleurs, il est assez intéressant de voir, cette visite du festival achevée, que dans l’ensemble, les oeuvres d’arts correspondent assez bien à la personnalité de chaque île. Mais, je reconnais que cela est totalement subjectif, c’est juste une drôle de coïncidence. Si je classe les îles et les oeuvres (groupées par île) par ordre de préférence, ces deux classements correspondent peu ou prou, avec en première position, Ogijima, en deuxième Teshima, troisième et quatrième Shōdoshima et Naoshima (ordre à débattre entre les deux) et en dernière position Megijima. Nous n’avons pu nous rendre à Inu-Jima et Ōshima est assez inclassable.
Qu’est-ce qui me posait problème avec Megi cette foisi-ci ?

 

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Ōshima, l’Île Interdite

Après cette mâtinée passée à découvrir les subtilités de la cérémonie du thé, l’après-midi venue, nous nous sommes rendus à la plus étrange et la plus méconnue des îles de la mer de Seto, je veux parler d’Ōshima. Il existe plusieurs îles de ce nom au Japon, et même dans la mer de Seto, après tout celui-ci veut dire “Grande Île” sauf que bien souvent, l’île en question n’est justement pas bien grande, et celle-ci, celle située dans la Préfecture de Kagawa donc, ne déroge pas à la règle. Cette île, bien que l’une des sept îles du Festival est bien différentes des six autres. Celle-ci aussi a besoin d’être connue et reconnue mais pour des raisons toutes autres.
En effet, depuis 1909, Ōshima est interdite au public, car elle est devenue un sanatorium, du nom de Ōshima Seishoen Sanatorium, pour patients souffrant de la Maladie de Hansen (plus connue sous le nom de lèpre). En effet, à cette époque, le Japon vota une loi obligeant tous les gens affectés par cette maladie d’être enfermés dans des sanatoriums à divers endroits du pays. La loi resta en vigueur jusqu’en 1996, longtemps après que l’on comprenne mieux la maladie, que l’on puisse la guérir, et que l’on découvre qu’elle n’est pas si contagieuse que ça finalement.
Pourtant, depuis 1996, le sanatorium existe encore, pour la simple raison que la plupart des patients n’ont nulle part où aller, sont plus ou moins handicapés et sont tous très vieux.