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Je ne parle pas assez d’Oshima. La raison principale est simple : je ne m’y suis rendu que deux fois en cinq ans. Je souhaiterai y retourner plus souvent, mais du fait de son statut particulier, elle n’est ouverte qu’un week-end par mois, donc aller là-bas demande beaucoup de planification à l’avance, chose pas toujours facile.

De plus, les visites de l’île (du moins une partie) sont obligatoirement guidées – je le comprends mais le regrette – ce qui ne les rend pas forcément attrayantes pour qui ne rend pas sur l’île pour la première fois.

Bref, en l’honneur de la création de la page dédiée à Oshima sur mon Guide de l’Art de Setouchi (page sur laquelle j’explique en quoi l’île à un statut particulier au cas où vous l’ignoreriez), je me suis dit qu’il était temps de parler un peu plus de ce que l’on peut y trouver.

En commençant par Sea Echo dans la Gallery 15.

Pour mémoire, la Gallery 15 fut fondée en 2010 dans le cadre de la première Triennale de Setouchi et du « Art for the Hospital Project – Yasashii Bijutsu » mené par Nobuyuki Takahashi.

Ce projet, démarré en 2002 à Nagoya, consiste à emmener l’art dans les hôpitaux. Attention, pas juste d’exposer des œuvres d’art dans des hôpitaux, mais surtout créer des œuvres d’art avec les patients, histoire de rendre leur vie dans ce lieu un peu plus gaie (et tout le monde sait quels effets le moral peut avoir sur la santé).

Et depuis 2010, c’est en étroite collaboration avec les résidents d’Oshima que Nobuyuki Takahashi a créé cette galerie un peu à part dont le but est tout autant éducatif (éduquer les visiteurs sur les réalités de la vie sur l’île) qu’artistique.

Si en 2010, le but était surtout de faire découvrir l’île aux visiteurs, en 2013, la dimension plus artistique de la chose a pris plus d’importance, et Sea Echo se situe à la confluence des deux fonctions du projet.

En effet, l’ancien bâtiment résidentiel a été creusé en son milieu et les restes d’un vieux bateau ont été insérés dans le bâtiment. Tout autour, des photos. Elles ont été prises par feu Takashi Tosu, pas un photographe renommé, non, juste un résident de l’île qui documenta sa vie sur celle-ci et qui montre Oshima telle qu’elle était sans fioriture, voyeurisme, ni fausse pudeur, tout au long de ces dernières décennies, ce monde à part qui fut le seul monde possible pour ces centaines de patients.

 

Oshima - Sea Echo - 1

 

Oshima - Sea Echo - 2

 

Oshima - Sea Echo - 3

 

Oshima - Sea Echo - 4

 

Oshima - Sea Echo - 5

 

Oshima - Sea Echo - 6

 

Oshima - Sea Echo - 7

 

Oshima - Sea Echo - 8

 

Oshima - Sea Echo - 9

 

Oshima - Sea Echo - 10

 

Oshima - Sea Echo - 11

 

Oshima - Sea Echo - 12

 

Oshima - Sea Echo - 13

 

Quand les gens me demandent des conseils à propos de quelles îles visiter dans la région, je ne mentionne que trop rarement Oshima. Peut-être devrai-je le faire un peu plus.

 

 

 

 

 


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