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Je vais avoir assez de mal à vous parler en détails de l’œuvre d’aujourd’hui, Lightening Shōdoshima (小豆島を輝かせる) pour la simple raison qu’il s’agit d’un projet composé de plusieurs œuvres disséminées dans les villages d’Hitoyama et de Nakayama sur Shōdoshima, chose que je ne réalisai pleinement que bien plus tard. Ce projet fut mené à bien par Sense Art Studio, un groupe d’artistes venant de Hong Kong. Voici leur page dédiée au Festival, et leur blog (bien que celui-ci n’a pas été mis à jour depuis août dernier. 
Je vais toutefois écrire quelques lignes sur les deux œuvres que nous avons vues.
Tout d’abord, il faut noter que la « mission » de Sense Art Studio est de « rassembler les gens à travers l’art ». Ainsi, leurs œuvres mettaient à contribution les habitants des villages et/ou les visiteurs, ce qui est une démarche que j’apprécie tout particulièrement si vous me connaissez un peu, ne serait qu’à travers ce blog. Ils organisèrent aussi des rencontres et des évènements culturels (concerts par exemple) autour du théâtre traditionnel de Kabuki situé à Nakayama.
La première œuvre fait partie de 105 Days Red: A Lamp Shade Project.
Une quarantaine de lampes rouges, typiques de Hong Kong, furent apportées sur place, la plupart d’entre elles furent données aux habitants des villages qui pouvaient les disposer comme cela leur chantaient, de manière à ce que, la nuit, le village soit recouverts de points rouges.
Neuf d’entre elles étaient aussi disposées dans une école abandonnée de Hitoyama et qui abritait plusieurs œuvres (comme par exemple le Soil Library Project dont il a déjà été question sur ce blog) :

Pas grand-chose à dire de plus sinon que c’était sympa.
Petite anecdote : les Japonais sont parmi les gens les plus serviables du monde. Mais parfois, ils le sont un peu trop. Par exemple, dans le hall du bâtiment, là où étaient disposées ces lampes, il y avait aussi des gens, des bénévoles aidant à l’organisation et au bon déroulement du Setouchi International Art festival, comme un peu partout dans les lieux accueillant les œuvres. Et, alors que je cherchais quel angle choisir pour photographier ces lampes, l’une des bénévoles, plus toute jeune, commença à me conseiller, me disant – avec insistance – que vraiment c’était comme ceci et pas comme cela que la photo serait la meilleure…
Bien évidemment, l’angle qu’elle me proposait était très moche. Mais bon, c’est l’avantage des appareils photo numériques, j’ai pris la photo qu’elle souhaitait que je prenne (et qui doit maintenant exister en plusieurs dizaines d’exemplaires de par le Japon, voire le monde) comme ça elle me ficha la paix. Je pus prendre ensuite les photos que je souhaitais et j’ai effacé la « sienne » plus tard (avec le recul c’est d’ailleurs dommage, je ne peux maintenant vous la montrer).
L’autre œuvre, située à deux pas de là, était Walking Hand in Hand with History de Tsang Tak Ping. Il s’agissait d’une “installation participative” installée dans le bureau du directeur de l’école (il était étrange de voir qu’il restait encore des diplômes et autres documents accrochés aux murs) faisant quand même beaucoup penser au concept de l’Ema, l’aspect religieux en moins, puisqu’il s’agissait de prendre un morceau de papier et de calligraphier son souhait pour le futur dessus.
Une fois cette première étape terminée, on glissait la feuille dans un gant de laine noir accroché au mur et – à l’origine – on repartait avec une paire de gants blancs en souvenir (mais quand nous nous y sommes rendus, le succès du Festival étant ce qu’il était, il n’y en avait plus de disponible), certainement une métaphore de l’aspect « main dans la main » de l’œuvre.
Du coup, les gants blancs restant étaient eux aussi utilisés comme réceptacles de souhaits.
Au passage, si j’ai compris tout cela, c’était parce que dans la salle, il y avait une jeune hongkongaise dans la salle qui donnait des explications aux gens (elle parlait aussi japonais) et quand elle m’a vu je crois qu’elle était tout aussi heureuse que moi de pouvoir s’exprimer en anglais quelques minutes.
Mon voeu (horriblement mal écrit,
mais essayez un peu d’écrire en français avec un pinceau à calligraphier).
Il dit: « J’espère trouver un chouette boulot sur une des îles de Seto »

Celui de 康代, beaucoup plus réaliste, souhaite une bonne santé à toute sa famille.

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