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Aujourd’hui, nous avons passé la journée sur l’Île des Petits Haricots, autrement dit Shōdoshima. Je m’étais déjà rendu sur cette île il y a un an et demi environ et même si j’avais été un poil déçu (sauf par les singes) je reconnaissais qu’elle avait un bon potentiel si elle était appréhendée dans de bonnes conditions. Ce fut le cas aujourd’hui, c’est à dire que nous l’avons visitée à pied et en bus (et pas en mini-tour guidé comme la dernière fois). Comprenons nous bien, il n’est pas question de la visiter uniquement à pied : cette île est la deuxième plus grande de la Mer de Seto, elle a une surface de 153 km2, 30000 habitants environ, bref, c’est une géante comparée aux autres îles du festival ; au point que quand je vis pour la première fois la liste des îles y participant, je fus surpris de voir son nom y figurer. En effet, contrairement à ses voisines plus petites, Shōdoshima est un lieu assez connu au Japon, et les touristes ne manquent pas, l’île regorgeant d’activités plaisant grandement aux Japonais : des paysages magnifiques, des singes sauvages et, entre autres choses, de quoi faire du tourisme culinaire – Shōdoshima est le seul endroit au Japon où on a réussi à implanter des olives, devenues depuis son symbole, ainsi qu’un des lieux principaux de fabrication du Shōyu au Japon. Je me dois aussi de mentionner le lieu de tournage du film Les 24 Prunelles.
Mais malgré toutes ces choses-ci et d’autres que je n’ai pas mentionnées, nous étions là pour la même raison que nous étions et serons sur les autres îles : le Festival International d’Art de Setouchi. Et cette fois-ci, nous avons vu toutes les oeuvres exposées ! Malgré la taille de l’île celles-ci sont concentrées en deux endroits, et étrangement, il n’y avait vraiment pas beaucoup de visiteurs, au point qu’il n’était pas rare de pouvoir profiter de certaines oeuvres seuls ou presque. Personnellement, j’avoue préférer cette ambiance-ci aux foules de la veille, même s’il faut reconnaître que ce sont ces foules-là qui font marcher le festival.
Mais je sais que ce que vous attendez tous, ce sont les photos, alors les voici :

Quatre heures plus tard, l’eau allait se retirer
et permettre de rejoindre le rocher à pied sec.
Malheureusement, quatre heures plus tard, j’était à l’autre bout de l’île.

Treasure Ship de Ryo Toyofuku
L’intérêt de cette oeuvre réside surtout dans l’expérience visuelle que l’on a quand on se trouve à son bord et que le bateau navigue autour de l’île ; ce qui n’est le cas que le week-end, et m’est avis qu’à défaut d’être chères, les places sont rares.

La vue depuis l’intérieur. 
Le restaurant de Udon où nous avons déjeuné.
(je sais pas, j’aimais bien son apparence) 
 Net-Work de Suh Do Ho
Beaucoup plus intéressant qu’à première vue, malheureusement nous n’avons pas eu assez de temps pour en profiter pour cause de bus à ne pas manquer si on ne veut pas devoir rester là pendant deux heures (je n’étais pas absolument contre, mais bon, c’est pas comme si j’habitais sur place).
 Une des nombreuses oeuvres du projet Lightnening Shodoshima
de Sense Art Studio
Soil Library Project / Setouchi de Koichi Kurita
Des échantillons de terre d’un peu partout dans la région de Seto.
 Une autre des oeuvres du projet Lightnening Shodoshima de Sense Art Studio
Ici, il s’agit de calligraphier un voeu (ou de l’écrire bêtement avec un pinceau dans mon cas), puis de l’afficher dans un gant.
Difficile de passer inaperçu quand on est un Occidental
au beau milieu de la campagne japonaise.
Tant pis, je n’aurais pas ma photo des enfants jouant avec des cônes sur la tête. 
Straw Art de Musashino Art University 
Qui peut résister au charme d’un éléphant en paille ?
 What Links The Sea de Yoshihiko Tanji
Voices from Disappeared People de Dadang Christanto 
Au début, j’ai cru que c’était le décor de l’oeuvre suivante.
En fait non, c’est une oeuvre en elle même.
Mouais… En fait, j’ai compris ensuite qu’avec le vent
cette installation produit un son unique.
Sauf qu’il n’y avait pas de vent.

 House of Shodoshima de Wang Wen-Chih
Quand j’étais petit, je rêvais d’une cabane en bambou.
Cette réalité surpasse mes rêves.
Tsugi-Tsugi-Kintsugi de Masayuki Kishimoto 
Un des avantages de l’unité de lieu de toutes ces oeuvres (à l’exception des deux premières qui avaient besoin d’être sur la côte) c’est qu’il m’a permis de découvrir une vallée au fin fond de Shōdoshima dont je ne soupçonnais pas l’existence et qui est tout bonnement magnifique (j’espère avoir l’occasion de la revoir quand les rizières seront pleines d’eau, la vision s’offrant à nous à ce moment-là devant être spectaculaire)
Dans le musée du Shōyu 

Bilan de cette journée : fatigante, mais un excellent moment, déambuler dans la vallée à la rencontre des oeuvres et dans la sérénité, je recommence quand vous voudrez…

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