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Quand on se promène dans les rues de Takamatsu le matin (et d’autres villes côtières du Japon), on croise souvent de petites bonnes femmes plus très jeunes qui vendent du poisson dans la rue, à côté de leurs vélos munis d’une sorte de side-car sur lequel est installé une espèce de grosse glacière faisant aussi office de plan de travail et d’étal.

A Takamatsu, on les appelle des Itadakisan et elles sont là, tous les matins au même endroit, vendant aux mêmes clientes du poisson on ne peut plus frais car attrapé dans la nuit par leur pêcheur de mari. Elles les nettoient, les vident et les découpent sur place et sur simple demande, tout en discutant des nouvelles du jour avec leurs clientes qui sont aussi bien souvent leurs voisines et leurs amies. C’est une de ces professions qui malheureusement vieilli et risque de bientôt disparaître, il ne resterait plus qu’une grosse vingtaine d’Itadakisan dans la ville et comme vous le voyez, elles ne sont plus toutes jeunes.
C’est aussi pour cela que j’aime Takamatsu, parce que la société de consommation n’y a pas encore tout bouffé, qu’il reste des gens comme ces femmes, leurs maris et leurs clients, même s’ils ne sont qu’en sursis.

6 commentaires sur “Poissonnerie à Vélo”

  1. Merci beaucoup…
    Ouais, j'essaie d'être le plus thématique possible ces temps-ci, je pense que c'est mieux.
    Pour le côté "mini", je sais très bien que la génération Iphone/ADHD les préfère aux articles plus touffus, mais pour moi, c'est le sujet qui dicte la longueur du texte et rien d'autre. 🙂

  2. Est-ce que toi même tu profites de leurs services?

    Effectivement c'est efficace comme court article et ton argument Iphone/ADHD est très pertinent… Je dois pas avoir beaucoup de lecteurs de ce type vu les romans que sont chacun de mes articles :p, mais comme tu l'as dit "le sujet dicte la longueur".

  3. "Est-ce que toi même tu profites de leurs services?"

    Je vois que tu utilises le présent. Attention, ne te méprends pas sur moi, je ne vis pas à Takamatsu (même si c'est un peu mon but dans la vue au jour d'aujourd'hui), c'est juste que mon épouse en vient et que l'on s'y rend le plus souvent possible.
    Par contre ma belle-mère achète une partie de son poisson chez une itadakisan (l'autre partie provenant du supermarché).

    Sinon au vu de tes articles, je pense que nous avons la même approche de la chose, et non je ne me laisserai jamais dicter ce que je dois faire par des bêtises de types iphone.

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