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L’un des rares machiya survivants de Takamatsu :

 

Pour rappel, les machiya sont des maisons japonaises traditionnelles que l’on trouvait essentiellement dans les centre-villes, et dont l’architecture est immédiatement reconnaissable. Lorsque l’on mentionne ces maisons, des villes comme Kyoto ou Nara viennent à l’esprit, ainsi que quelques villages et petites villes éparpillées dans tout le pays, mais dans le temps, les maisons de la plupart des villes étaient des machiya. Elles ont disparu pour de nombreuses raisons, qu’il s’agisse de la modernisation ou de catastrophes naturelles telles que les tremblements de terre et les incendies qui s’ensuivent.

Dans le cas de Takamatsu, les maisons traditionnelles existant toujours sont très rares et limitées à deux quartiers. Il y a celui-ci, relativement proche du centre-ville (la photo du fabricant de tatamis d’il y a peu a été prise dans la même rue), et un autre quartier, au sud de la ville (il s’agissait autrefois d’un village à part entière) appelé Busshozan. Ce dernier est plus célèbre, probablement grâce à Honen-ji, son temple, et de l’importance historique que le quartier revêt pour la ville : c’était le temple familial du daimyo et le village s’est développé autour de lui.

Heureusement, il reste un quartier près du centre-ville où des machiya ont aussi survécu. Et le verbe « survivre » ici n’est pas exagéré. Comme je l’ai mentionné, Takamatsu n’a presque plus de bâtiments traditionnels et l’une des raisons pour cela est le bombardement du 4 juillet 1945 qui a rasé 80 % de la ville. Cette rue a été épargnée. Je suppose que cette zone n’était pas vraiment urbanisée à l’époque en dehors de cette rue-là. Probablement parce qu’il s’agissait de la route principale pour se rendre dans la partie ouest de Kagawa à l’époque. On retrouve encore aujourd’hui quelques rues similaires à la périphérie de la ville : une rue très urbaine avec maisons, bâtiments, commerces et autres, bien serrés les uns contre les autres, mais juste derrière, si on prend une ruelle perpendiculaire, on se retrouve de suite à la campagne.

Je ne sais pas combien de temps ces machiya resteront parmi nous. Ils sont peu à peu remplacées par des maisons modernes plus récentes. Il faudrait vraiment que j’essaie de documenter davantage le quartier un de ces jours.

 

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