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Pendant les quelques jours que nous passions à Takamatsu avant de commencer la couverture du Setouchi International Art Festival, 康代 avait décidé de se familiariser plus (et moi aussi par la même occasion) avec certaines des traditions de Kagawa ; je ne sais pas si elle en parlera dans son blog, mais moi, je vais le faire un petit peu ici.

Elle avait donc pris plusieurs rendez-vous ici et là dans ce but, à commencer par un petit atelier de bonsaï. Car vous ne le savez peut-être pas, mais si les bonsaïs sont communs dans tous le Japon, Kagawa est l’une des préfectures qui en produit le plus, en particulier les bonsaïs de pins dont environ 80% provient de Takamatsu et des environs.

Nous allions donc apprendre à faire un bonsaï. Perspective qui me réjouissait assez, j’ai toujours aimé ces petits arbres, et il me tardait d’apprendre comment en faire des vrais : si mon père est passé maître dans l’art de faire pousser des arbres dans des pots, on ne peut toutefois pas décemment les appeler bonsaïs ; car c’est tout ce qu’ils sont, des arbres dans des pots. Un bonsaï c’est un peu plus que ça quand même. Désolé Papa. 😉

Ce que je ne savais pas jusqu’au jour même de la leçon, c’est que notre professeur était non seulement français, mais en plus toulousain, et qui plus est j’avais déjà un petit peu entendu parler de lui.

Nous nous sommes donc rendus dans la petite ville de Miki, aux abords de Takamatsu, chez Xavier Brusset qui tient un atelier de bonsaï (ainsi qu’une pépinière) du nom de Midori Design.

 

Bonsai - Midori Design

 

 

Nous avons donc passé une très bonne après-midi en compagnie de Xavier (et de son épouse Kazuyo) qui nous a appris les bases du bonsaï, en particulier le fait que faire un bonsaï c’est bien plus que mettre un petit arbre dans un pot. Il faut par exemple choisir le bon pot, ce pot-là aura un devant et un arrière, tout comme l’arbre qui ne sera pas planté n’importe comment dans le pot, car s’il faut bien l’équilibrer, il faut aussi et surtout bien équilibrer la chose visuellement, l’esthétisme jouant un très grand rôle ici.

Bien sûr, il fut aussi question d’entourer les branches de petits fils de cuivre dans le but de leur donner la position voulue, mais il ne faut pas négliger l’importance de la taille, de l’entretien, du « sol » du pot (pas simplement de la terre, mais des petits cailloux, de la mousse, et bien plus encore).

Car voyez-vous, le bonsaï, plus qu’une simple plante, est avant tout une véritable œuvre d’art vivante.

 

Bonsai
Le choix des arbres : pour moi, un pin (Matsu, 松) ; pour 康代, un oranger (Kinzō, きんぞう).

 

Xavier prodigue ses conseils.

 

Je sais être un élève attentif quand il le faut.

 

 

康代 met les touches finales à son arbre.

 

Merci encore à Xavier pour cette après-midi et tous ces bons conseils.

Si vous êtes dans la région, je ne peux que vous conseiller de lui rendre visite, il n’y a pas de meilleure façon d’apprendre les bases des bonsaï (et si vous les connaissez déjà, je suis sûr que vous pourriez faire des choses encore plus intéressantes en sa compagnie). Et non seulement vous pourrez repartir avec votre création, mais en plus vous pouvez tout simplement faire un peu de shopping dans sa pépinière.
D’ailleurs, s’il a une vaste variété de bonsaïs à vous proposer, il a aussi des Kokedama.

Pour en savoir plus : le blog et la page Facebook de Midori Design.

Nos oeuvres (que nous n’avons malheureusement pas pu ramener en France, mais je sais que mon beau-père en prendra bien soin) :

 

 

Je terminerai en vous signalant que si vous êtes fans de bonsaïs et que vous avez l’intention et la possibilité de vous rendre à Takamatsu l’an prochain, la 11e Convention et Exposition de Bonsaïs et de Suiseki de la Zone Asie-Pacifique s’y tiendra en novembre 2011. Pour plus de détails, je vous renvoie sur le blog de Sophie (la grande spécialiste des plantes japonaises).

 

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