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Le Château d’Okayama

 

Au cours de ce dernier voyage, nous nous sommes aventurés pendant une journée dans la Préfecture d’Okayama, à commencer par la ville d’Okayama elle-même.

Notre premier arrêt fut le Château d’Okayama (Okayama-jō 岡山城) aussi noir que son célèbre voisin d’Himeji est blanc.

Château d'Okayama

 

Il fut construit entre 1573 et 1597 par Naoie Ukita et son fils Hideie. Ce dernier eut le malheur de choisir le mauvais côté lors de la Bataille de Sekigahara. Il fut donc capturé et exilé par les Tokugawa et le château d’Okayama revint à Hideaki Kobayakawa à peine trois ans après sa construction. On aurait pu dire que Kobayakawa fit une bonne affaire, mais il eut le malheur de mourir deux ans plus tard et de ne laisser aucun héritier. C’est donc le clan Ikeda qui fit la bonne affaire puisqu’en 1602, il hérita du château qu’il garda jusqu’en 1869, quand l’Empereur Meiji mit fin au système féodal.

Le château eut la chance de ne subir que peu de dommages au cours de ses trois premiers siècles d’existence et était plutôt en bon état au début du vingtième siècle.
Mais voilà, le 29 juin 1945, l’aviation américaine lâcha sur Okayama ses tristement célèbres bombes incendiaires et il ne resta presque rien du château après leur passage (deux tourelles seulement survécurent).
Le château que l’on peut voir actuellement est une réplique (essentiellement faire de béton) construite en 1966 et qui contient un petit musée entre autres choses (avec de superbes armures de samouraïs et de nombreux documents et objets de l’Époque d’Edo qu’il est malheureusement interdit de photographier).

L’entrée du Château d’Okayama :

Un détail qu’on oublie souvent (enfin, que j’oublie souvent, je ne voudrais pas parler ainsi en votre nom) quand il est question de châteaux japonais, c’est que la tour du Daimyō n’est qu’une partie du château qui comprenait en fait de nombreux bâtiments en son enceinte comme nous le rappellent ces panneaux ainsi que les marques au sol (la photo représente l’emplacement sur les plan et illustration):

Je n’ai finalement pas beaucoup d’expérience en matière de châteaux japonais mais même si l’intérieur contemporain des châteaux reconstruits me semble toujours un peu bizarre, c’est toujours une expérience intéressante que de les visiter. Et je ne cesse d’être surpris par les similarités entre le féodalisme japonais et européen. Bref, si vous êtes dans le coin (par exemple parce qu’Okayama est sur votre route depuis l’est du Japon vers Kagawa) je vous conseille chaudement d’aller jeter un coup d’oeil au Château d’Okayama (surtout qu’il n’est pas la seule chose intéressante dans le quartier comme vous le verrez dans quelques articles).

 

 

4 commentaires sur “Le Château d’Okayama”

  1. Ah tiens! Intéressant ça, je ne savais pas que ce château était en béton, ou noir, ou qu’il existait… Je suis seulement passé à Okayama en train. Mais voilà une chose de plus à mettre sur ma liste (longue comme un jour sans pain, mais bon…)

    Je ne suis pas fana des intérieurs-musées par exemple je déplore ce qui a été fait dans notre château à Ôsaka… mais bon, ça reste intéressant. Et puis d’un autre côté, quand c’est conservé « à l’ancienne » comme à Himeji, à part du parquet, il n’y a pas grand chose à voir (j’exagère, mais à peine). Les extérieurs me fascinent toujours par contre, et là le mélange béton/noir me séduit beaucoup. C’est bizarre, mais ça me parle! 🙂
    Merci pour la découverte!

    1. Pour les intérieurs-musées, je suis assez ambivalent.
      Ça m’avait grandement surpris quand j’ai visité le château d’Osaka.
      Mais finalement, vu que les bâtiments ne sont pas les originaux, autant rendre l’espace intérieur le plus « utile » possible. Finalement c’est grâce à ces intérieurs-musées que j’ai pu voir des armures médiévales japonaises pour la première fois.

      Sinon si tu veux une liste des châteaux japonais (et dans quel état ils sont), je ne peux que te conseiller ce site: http://www.japanese-castle-explorer.com/

  2. C’est pas mal aussi en noir, tiens!
    Mais je crois que je préfère en blanc, à cause du contraste avec les toits… Soit, pourquoi pas!

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