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Le Château du Shōgun (15e jour – 2 juin 2010 – troisième partie)

Revenus au centre-ville après la visite de Fushimi Inari-taisha, c’est vers Nijō-jō que nous nous sommes alors dirigés. Nijō-jō – ou Château Nijō – est l’ancien château shogunal qui trône non loin du palais impérial.

Vu de la rue, on ne voit pas grand-chose justement, sinon une imposante muraille et ses douves qui entourent et protègent l’édifice et son jardin du reste du monde.

Nijō-jō

À l’intérieur c’est bien entendu sur un magnifique jardin et de tout aussi magnifiques bâtiments que l’on tombe.

Pour les données historiques, je vous traduis ici le dépliant en anglais qui me fut donné à l’entrée :

Le château, dont la construction débuta en 1603 pour être la résidence officielle à Kyōto du premier Shōgun, Ieyasu Tokugawa. Il ne fut terminé qu’en 1626, par Iemitsu, le troisième Shōgun Tokugawa, avec l’addition de structures transférées depuis le Château de Fushimi (construit à la Période Momoyama, 1573-1603). Le Château de Nijō est l’un des plus beaux exemples d’architecture Momoyama au Japon, tout en faisant un splendide usage de l’architecture du début de la Période Edo ainsi que des extravagantes peintures et sculptures sur bois commandées par Iemitsu.

Quand en 1867, Yoshinobu, le quinzième et dernier Shōgun Tokugawa rendit sa souveraineté à l’Empereur (ceci s’étant déroulé précisément en ce lieu), le château devint propriété impériale. En 1884, il fut renommé, le Palais Détaché Nojō. En 1939, il fut donné à la ville de Kyōto et renommé Nijō-jō. Le 400e anniversaire du château fut célébré en 2003. Il a aussi été nommé au Patrimoine Mondial de l’UNESCO en 1994.

Qu’en dire personnellement, sinon d’utiliser les superlatifs habituels ?

Je vais vous parler un petit peu du palais Ninomaru (il y a en fait deux palais dans l’enceinte), le Ninomaru et le Honmaru. Nous n’avons visité que le Ninomaru et en fait, je ne suis pas sûr que le Honmaru se visite (que quelqu’un n’hésite pas à me corriger si nécessaire).

Nijō-jō

Nijō-jō

À première vue, il ne paie pas de mine, son entrée n’est pas grandiloquente et le bâtiment pas si grand que ça en apparence. Je suspecte le Shōgun de l’avoir voulu ainsi pour « tromper » ses visiteurs – il s’agit en effet du bâtiment où étaient reçus ceux-ci – car ce n’est seulement qu’après être entré que l’on comprend la splendeur et la magnificence du lieu. Construit entièrement en bois et en enfilade de cinq bâtiments constituant 33 salles (pour une surface de 800 tatamis soit 3300 mètres carrés), plus on s’y enfonce, plus celui-ci est richement décoré, car seuls les invités prestigieux étaient conviés à traverser plusieurs salles. Les photographies y sont malheureusement interdites, car les peintures sont toutes d’époque et sont parmi les plus somptueuses du pays, je ne peux vous faire partager cette beauté, peut-être que Google pourra vous aider un peu.

Deux anecdotes :

  • Je crois que c’était la première fois que j’ai dû enlever mes chaussures pour visiter un lieu public ou historique. Ça fait un peu drôle au début, mais quand j’y réfléchis, j’aimerais pouvoir visiter n’importe quel musée ou château ainsi.
  • Quand on marche sur le plancher des coursives entourant les différentes pièces, celui-ci couine en permanence. Ce n’est pas parce qu’il est vieux et qu’il a du jeu, en fait c’est entièrement voulu par les concepteurs du lieu : cela servait de système d’alarme si jamais quelqu’un s’infiltrait de nuit dans le château.

Voici quelques photos du jardin à défaut de pouvoir partager avec vous les incroyables décorations du Ninomaru :

Jardin du Nijō-jō

Jardin du Nijō-jō

Jardin du Nijō-jō

Jardin du Nijō-jō

Jardin du Nijō-jō

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View 2 juin 2010 – Kyōto in a larger map

Dans le plan précédent, si j’ai signalé une rue en bleu, c’est parce qu’étrangement celle-ci contenait un nombre important de magasins et autres restaurants avec des noms en franponais ou Engrish. Pourquoi autant dans cette rue ? Aucune idée, mais sachez que la plupart des photos de pancartes écrites dans l’une ou l’autre « langue » et provenant de Kyōto que je posterai viennent de cette rue-ci.

Je suis aussi tombé sur une boutique vendant des katanas, mais pas des katanas grand public made in China. Non, il s’agit ici de vrais antiquités datant d’Edo si je ne m’abuse. Je n’ai pas osé entrer (il va falloir que je cesse d’être timide au Japon sous prétexte que je ne parle pas la langue et ne maîtrise pas bien les coutumes locales, ça me fait souvent passer à côté d’expériences intéressantes), mais bon, je sens que les prix m’auraient fait tourner de l’œil.

 

Magasin de Katana à Kyoto

 

2 commentaires sur “Le Château du Shōgun (15e jour – 2 juin 2010 – troisième partie)”

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