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(Note: cet article paraphrase plus ou moins un autre article déjà écrit il y a à peine plus d’un mois. Je sais. Cela peut paraître bizarre, mais c’est volontaire. En octobre, je racontais au jour le jour mes visites, maintenant je détaille chaque oeuvre dans un article qui lui est propre, alors bien sûr dans certains cas, il y a des redites, surtout ici puisqu’il n’y avait qu’une oeuvre dans le lieu en question)Honshū

Il est des étrangers – et même quelques Japonais – qui pense que Honshū c’est le Japon et que le Japon c’est Honshū. Il est des étrangers qui quand ils vont (ou penser aller) au Japon ils ne considèrent que Honshū. Certes c’est un phénomène courant à propos de tous les pays, que de réduire un pays à sa capitale ou à quelques régions. Les États-Unis c’est New York et la Californie. La Russie c’est Moscou et St Petersburg. La Grande Bretagne, c’est Londres et l’Écosse. L’Espagne ? Madrid et Barcelone.
Et le Japon ? Le Japon c’est Tokyo et Honshū…
Un phénomène courant, mais un phénomène regrettable.
Pourquoi cette petite introduction ? Juste pour rappeler une des missions de ce blog (faire découvrir ces régions méconnues que sont Shikoku et la Mer Intérieure de Seto), et aussi pour souligner qu’au cours de mon voyage d’octobre j’ai passé en tout et pour tout 20 minutes sur Honshū et pas une de plus ! C’était le 19 octobre entre 17h00 et 17h20 heures locales et précises, un simple détour à notre retour de Naoshima.
Et c’était pour aller voir la seul œuvre de tout le Setouchi International Art Festival se trouvant sur Honshū, je veux parler de Black Porgy in Uno (宇野のチヌ – Dorade à Uno) qui était située, comme son nom l’indique, dans le port de Uno, dans la Préfecture d’Okayama.

Deux mots sur ce port : il fut pendant longtemps (jusqu’à l’ouverture du Grand Pont de Seto) le point d’accès principal pour Shikoku, en particulier le point de départ des Shikoku Ferry et Kokudo Ferry, qui étaient autrefois le lien principal entre Shikoku et Honshū. Ils existent encore (nous avons d’ailleurs pris Shikoku Ferry pour rentrer), mais pour combien de temps encore, aujourd’hui, ils sont presque toujours à moitié vides, alors que dans le temps, il fallait certainement faire la queue pour espérer y monter. Ironiquement, cela prend moins de temps de se rendre de Takamatsu à Okayama (ou le contraire) avec ces Ferries (100 minutes environ) qu’en voiture en passant par le Grand Pont, mais c’est certainement psychologique, sur l’autoroute, on se sent plus indépendant et on a l’impression d’aller plus vite que garé dans un ferry (oui bon on va plus vite, mais on fait aussi un grand détour).
Quoiqu’il en soit, c’est certainement en mémoire du fait que le Port d’Uno était le pas de la « porte » de Shikoku qu’une œuvre y a été installée.
Comme vous le voyez, il s’agit d’un gros poisson, mais d’un gros poisson particulier car il a été fabriqué entièrement à partir de déchets et autres débris échoués et ramassés sur le littoral de la Mer Intérieure de Seto. Une façon intéressante de nettoyer les côtes, mais aussi de rappeler aux gens que les mers ne devraient pas être des poubelles, car un jour les ordures auront remplacé les poissons.
Doraemon est littéralement partout au Japon !
Quelques mots sur les artistes. Il s’agit d’un duo du nom de Yodogawa Technique et composé de Kazuya Matsunaga et d’Hideaki Shibata (qui est originaire d’Okayama) et si j’ai bien tout compris, c’est leur spécialité que de transformer les déchets et autres matériaux abandonnés en œuvres d’art (ils ont d’ailleurs pris ce nom car leur première collaboration consista à créer une œuvre avec des éléments ramassés sur les bords de la rivière Yodogawa à Osaka). Voici quelques informations à leur sujet en anglais et – je crois – leur blog en japonais (ma traductrice personnelle est indisponible au moment où je tape ces lignes… elle dort…)
Une de ces îles minuscules que l’on croise parfois en Mer de Seto
(ici entre Uno et Naoshima) 

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