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Bonjour ou bonsoir.

C’est le printemps, on va essayer de réveiller ce blog un petit peu. J’ai quelques projets pour cette année, je vous en parle en plus de détails à la fin du post.

 

Les photos qui suivent ont un an presque jour pour jour. Elles ont été prises lors d’une journée sur Naoshima essentiellement passée à voir les œuvres en préparation de la Triennale de Setouchi 2022 (et une avant-première de Valley Gallery), vous pouvez voir toutes ces choses-là dans un article posté alors (cliquez sur le lien ci-dessus).

Aujourd’hui, je vous montre les autres photos prises ce jour-là, celles qui ne sont pas vraiment en rapport avec les divers sites artistiques de l’île. Car n’oubliez pas que si vous venez sur les îles de Setouchi pour leur art, elles ont bien plus à offrir.

Oui, bon, je vais quand même poster quelques œuvres d’art, même aujourd’hui.
C’est presque impossible d’y échapper sur Naoshima.
Il s’agit d’une œuvre de George Rickey et elle s’appelle Four Lines (Quatre Lignes).
On reproche à certains artistes d’avoir des œuvres dont les noms sont tirés par les cheveux, ce n’est pas un reproche que l’on peut faire à Rickey.

 

Un lézard profitant du retour des beaux jours.

 

La jetée de la Citrouille Jaune de Yayoi Kusama avant son retour (il eut lieu en octobre dernier, je fus probablement la première personne qui n’était ni journaliste, ni résident de l’île, ni employé de Benesse à pouvoir admirer la nouvelle citrouille – un petit moment de gloire inconnu de tous et qui ne sert à rien 😉 – mais vous pouvez lire la chose en cliquant ici).

En fait, je m’étais attaché à la jetée dans cette forme-là. J’aimais le fait qu’elle soit à la fois totalement banale et sans distinction, tout en étant une jetée d’une très grande notoriété. C’était d’ailleurs amusant de voir les touristes y faire une sorte de pèlerinage en souvenir de la citrouille. Mais tout cela est fini. La nouvelle citrouille est là, et pour le meilleur ou pour le pire, la jetée est redevenue invisible aux yeux des visiteurs, juste un lieu pour faire la queue avant de pouvoir photographier la citrouille.

 

Une autre structure (à deux pas de la précédente) à la fois totalement banale et très célèbre sur l’île :
le torii de la plage sud de Naoshima.

 

Ah oui, tiens, c’est vrai, j’avais visité le Ando Museum ce jour-là (ça ne m’arrive pas souvent).

Les cerisiers étaient en fleurs. Ici, celui de Minamidera.

D’ailleurs, ce jour-là, j’ai eu le lieu pour moi tout seul… Oui, oui, vous avez bien lu. J’ai peur que cela ne soit plus possible maintenant. (ce jour-là, j’ai bien profité de mes visites, je me doutais que c’était la dernière fois que je pourrais visiter l’île sans trop de touristes dans tous ses coins)

 

Quelques rues de Honmura.

 

La plaque d’égout de Ramoloss sur Naoshima.

Si vous ne le savez pas, la Pokémon Company s’est associé à pas mal de municipalités ou préfecture du Japon pour tout un tas d’opérations de promotion. L’une des plus célèbres est toute une plaques d’égout dans tous le pays où certains Pokémon sont associés à divers lieux. C’est Ramoloss qui s’est retrouvé mascotte non-officielle-mais-presque de la Préfecture de Kagawa, et de ce fait, chacune des municipalités de la préfecture s’est vue dotée d’une plaque d’égout de Ramoloss. À noter que chacune est unique, et que certaines ont un Pokémon invité dessus, comme ici Magicarpe.

 

La sanctuaire dédié à Hachiman à Honmura.

 

Fun fact : lors de ma toute première visite de Naoshima, il y a bientôt 13 ans, j’avais mangé une glace dans ce matin. Il est encore là. Et j’y vais encore de temps en temps.

 

Quelques rues de plus…

 

Naoshima Port Terminal par SANAA

Je ne vais pas vous mentir, ce n’est pas ce que je préfère d’eux. Ce qui me gêne c’est qu’il a vraiment l’air inachevé. Je ne sais pas trop pourquoi ces boules en plastique renforcé de fibres n’ont jamais été peintes ou enduites d’un revêtement quelconque. C’est clairement volontaire, j’imagine mal SANAA ne pas finir un bâtiment ainsi (et à l’intérieur, l’armature en bois est elle aussi apparente et « naturelle »), mais je trouve ça dommage.

 

 

Voila, c’est tout pour aujourd’hui en ce qui concerne cette mini-visite de Naoshima.

 

Je vous avais promis des nouvelles du futur du blog et du site en début d’article, les voici.

Si vous êtes lecteur/trices de longue date, vous êtes déjà au courant du nombre réduit de nouveaux articles depuis un certain temps, surtout comparé à il y a quelques années. Il y a plusieurs raisons à cela, la principale est le manque de temps, mais j’avoue que ma motivation a aussi beaucoup baissé ces dernières années. Quand j’ai commencé ce blog, j’étais le seul à parler de la région et de la Setouchi Triennale en français. Mais depuis, elles ont toutes deux gagné en notoriété, et de plus en plus de sites dédiés au Japon, à l’art, voire même des publications généralistes, écrivent sur la région et son festival.

Il devient parfois difficile de trouver un lectorat quand des sites lus par des milliers de personnes vous côtoient : les moteurs de recherches sont ainsi faits qu’ils donnent trop souvent la priorité dans leurs résultats aux sites déjà célèbres, quelle que soit la qualité réelle de leur contenu. Je le sais, c’est la vie. Mais ce qui est parfois rageant c’est quand de tels sites (généralistes sur le Japon, vous les connaissez, voire des journaux d’envergure nationale) trouvent leurs informations ici même, mais se gardent bien de me citer comme source. Cela est déjà arrivé plusieurs fois. Ce n’est pas du plagiat, et je n’ai aucun recours, mais ça ne vous donne pas toujours envie de continuer. Si vous avez lu plus d’une page de ce site, vous vous doutez de la quantité de travail que cela demande. Un remerciement, une citation, serait la moindre des choses, mais non même pas.

Donc voila. Je cherche comment retrouver cette motivation. Je l’ai dit, c’est un travail. Un travail que personne ne me force à faire, mais un travail quand même. Peut-être mériterait-il d’être payé ? Oui, je ne suis pas contre du tout. 😉 Mais je veux aussi encore croire à la possibilité d’un internet libre et gratuit. Donc, oui, j’ai mis ici ou là des liens vers mon compte PayPal et j’ai créé un compte Patreon si ça intéresse des gens. Mais je ne me fais pas d’illusions, les Francophones paient rarement ce dont ils peuvent disposer gratuitement. Je ne blâme personne. Les temps sont durs et moi même, j’ai des bouches à nourrir, je comprends tout à fait.

Je pourrais « vendre » des choses. Mais je n’ai pas vraiment envie de faire passer une partie de ce site en accès payant. Quant à créer des choses supplémentaires non déjà présentes ici, ça équivaudrait à passer encore du temps et de l’énergie à faire autre chose qu’écrire sur ce site. Bref, on ne s’en sort pas.

Je vous fais part de tout cela pour vous expliquer où je me trouve actuellement par rapport à ce site. Je n’ai pas encore trouvé de solution qui puisse satisfaire le plus de personnes possibles, et moi en premier lieu. Si vous avez des idées ou des suggestions, je suis tout ouï.

Ah oui, au tout début, je faisais allusion à des projets pour cette année. C’est à propos des mes pages « guides » des îles. Je songe à les refaire, en y incluant plus que l’art de Setouchi, voire pas seulement de l’art. Mais voila : temps, énergie, et autres interrogations mentionnées au-dessus. Donc je ne promets rien, ni dans la réalité de cette refonte, ni dans le format qu’elle pourrait prendre (ceci pourrait-il être le contenu payant mentionné auparavant ?)

Je vais vous quitter sur ces interrogations, et si en attendant vous voulez me donner un coup de main, sachez qu’il existe plusieurs façons de le faire (y compris pas mal qui sont gratuites et qui ne vous demanderont que peu d’efforts). Cliquez sur le logo ci-dessous pour voir de quoi il en retourne.

Merci à toutes et à tous de me compter parmi les blogueurs que vous lisez. À très bientôt…

 

 

4 commentaires sur “Balade dans Naoshima”

  1. Bonjour David,

    Merci de ce nouveau billet, que je prends plaisir à lire ce matin!
    Je suis rentrée du Japon il y a quelques jours et cette fois-ci, je ne suis pas allée à Naoshima et Teshima mais j’en garde un souvenir très ému et c’est donc avec la même émotion que je prends connaissance des bribes de vie que vous relatez.
    Mille mercis et à bientôt!
    Amanda

  2. Effectivement, je peux comprendre ce questionnement…
    Et pourquoi ne pas proposer des services de guide sur Shikoku et les îles de la mer de Seto ?
    Personnellement, j’aurais bien aimé être accompagné pour faire Teshima dans quelques jours 😉

    1. Merci Florent pour ce commentaire.

      Être guide est une bonne idée en théorie, en pratique, c’est plus compliqué que ça en en l’air. Notez, que je l’ai déjà fait occasionnellement dans le passé. Je n’exclue pas de le refaire (pas dans quelques jours, désolé 😉 ), mais ce n’est pas une priorité.

      Le premier obstacle, c’est tout simplement que j’ai déjà un emploi que j’aime, et même s’il ne me paie pas assez, il ne me laisse pas non plus le temps de devenir guide sur les îles sinon le week-end. Mais je préfère passer mes week-ends en famille qu’avec des inconnus, aussi adorables soient-ils (et même s’ils me paient pour le faire). Car voila, être guide, ça prend beaucoup de temps : prendre contact avec les clients, discuter avec eux de ce qu’ils veulent ou ne veulent pas faire, faire les réservations nécessaires pour la journée, ça prend déjà pas mal d’heures. Ensuite, guide sur les îles, c’est une affaire d’une journée entière (ou plus) pas juste une heure ou deux. Bref, le facteur temps est important. Si je n’avais pas d’emploi stable, travaillait à mi-temps, etc, c’est quelque chose que j’essaierai de faire plus, mais dans la situation actuelle, ce serait pendant mes week-ends, donc…

      En faire mon emploi principal ? Ça me parait peu réaliste. Ici encore plus qu’ailleurs, ce serait une activité très saisonnière, et les dernières années ont montré que le tourisme est une industrie des plus instables et qui va probablement l’être de plus en plus à l’avenir.

      Et puis, ça ne règlerait pas mes questionnements actuels sur le futur de ce site. Devenir guide me donnerait encore moins de temps pour m’occuper de ce site, pas plus.

      Voila en gros.

      Mais je réfléchis de plus en plus à écrire un guide détaillé sur la région. Pas sous forme de pages web, mais de livre (plutôt digital) en complément de ce site. En fait, c’était un de mes projets pour 2020 quand la pandémie a mis fin au tourisme international ici. Donc peut-être est-il temps d’y réfléchir sérieusement de nouveau.

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