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Asakusa (18e jour – 5 juin 2010 – deuxième partie)

Avant de partir au Japon cette année, j’avais lu je ne sais plus où que si on ne passe qu’une journée dans Tokyo, si on ne voit qu’une chose, il faut que ce soit Asakusa.

Je me faisais donc une joie d’aller dans ce quartier qui promettait d’être si exceptionnel.
J’ai vite déchanté…
Oh, pas parce que le temple Sensō-ji était fermé pour rénovation. Ça, c’est le genre de choses auxquelles il faut s’attendre quand on voyage. Non, j’ai été extrêmement déçu parce qu’Asakusa me semble juste être le plus gros attrape-touristes de Tokyo.
J’en avais entendu parler comme d’un quartier populaire ayant échappé à l’ultra-modernité et l’hyperurbanisation du reste de la ville, comme d’un lieu où l’on retrouve le Tokyo des années 50…
Je suis sûr que les étrangers parlent de Montmartre en ces mêmes termes, et tout comme Montmartre, s’il reste quelque chose de l’apparence du lieu tel qu’il était à l’époque l’ayant rendu célèbre, l’atmosphère et l’ambiance, elles, ont disparu depuis bien longtemps.
Maintenant, je n’exclue pas de ne pas avoir assez fouillé le quartier, peut-être qu’en s’enfonçant dans les bonnes rues, un peu éloignées de l’artère principale, on retrouve cette dimension plus colorée, voire truculente. À notre décharge, nos pieds commençaient à fatiguer sérieusement à ce moment-là de la journée, et après quelques minutes à peine hors de l’axe principal nous avons abandonné et sommes partis à la recherche du métro le plus proche.
Mais cette axe principal, défini comme « une rue commerçante » dans les divers guides qui sont tombés sous ma main, n’est en fait qu’une longue succession d’échoppes à touristes faisant partie des échoppes à touristes les plus kitschs qu’il m’ait été donné de voir, et le pire c’est que la foule des touristes s’y presse comme si leur vie en dépendait.
Bref, je ne rejette pas ce quartier en bloc, et je pense même lui donner une deuxième chance un jour. Un jour où je n’aurai pas mal aux pieds et un jour où j’éviterai les rues touristiques pour me consacrer aux ruelles à quelques pâtés de maison de là.
 Maintenant, je ne dis pas que Sensō-ji ne vaut pas la peine d’être vu, ne vous méprenez pas.
 Sous la grosse lanterne de papier
Deux petites anecdotes pour terminer cet article :
Dans cette fameuse rue « commerçante » j’eus la surprise de croiser un touriste américain déjà croisé sur le ferry à Miyajima ! Pour je ne sais quelle raison, il avait marqué ma mémoire et quelle ne fut pas ma surprise de retomber sur lui dans cette foule et à des centaines de kilomètres de là (mais si vous me connaissez, vous savez que je suis habitué à ce genre de rencontres improbables).
De retour à l’hôtel, la femme de ménage avait « sauvé » ma carte Fnac ! Je m’explique. Le matin même, avant de partir, je décidai, je ne sais trop pourquoi, de faire du vide dans mon portefeuille. Justement, ma carte Fnac avait expirée le mois précédent mais j’avais oublié de la jeter. Chose que je fis alors. La femme de ménage l’aura certainement prise pour une carte de crédit que j’aurais jeté par inadvertance, et elle l’a repêchée pensant me rendre un grand service.
Malgré la méprise pouvant vaguement faire sourire, j’avoue avoir été touché par ce geste. Dans tout autre pays, si cela avait été une carte de crédit, je crains qu’elle n’eut fini dans la poubelle, ou pire dans la poche de l’employé la trouvant.


View 5 juin 2010 – Tokyo in a larger map


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